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Maati Monjib : « Le Hirak, un mouvement populaire autonome, non séparatiste et prodémocratique »

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Entretien réalisé par Pierre Barbancey
L'Humanité! 3/10/2017

Photo : Fadel Senna/AFP
Photo : Fadel Senna/AFP
L’historien marocain, qui préside une association pour la liberté de la presse, revient sur les caractéristiques de la révolte du Rif, qui a démarré en octobre 2016.
Quelles sont les véritables racines de la révolte actuelle dans le Rif ?
Maati Monjib L’une des raisons de la révolte rifaine, c’est l’injustice que représente la mort du jeune poissonnier Mouhcine Fikri dans des conditions abjectes. Une grande partie de son corps a été broyée par un camion poubelle. La population demandait tout d’abord une véritable enquête pour clarifier les causes directes et profondes de sa mort. Les manifestants ont montré du doigt dès le début du mouvement la corruption qui règne dans le secteur de la pêche et qui fut l’une des raisons indirectes de ce crime indicible. Ils ont donc demandé la tête d’Aziz Akhannouch, le ministre de tutelle et proche ami du roi Mohammed VI. Le régime a refusé ces revendications somme toute raisonnables et faciles à réaliser.
Il y a aussi des raisons culturelles liées au système de valeurs « groupal » des Rifains : ce sont tout d’abord des gens très fiers, sur le plan individuel mais également collectif. Ils ont la haine du makhzen, car le mépris du peuple fait partie de son ADN. Les Rifains disposent aussi d’un fonds mémoriel commun très riche et dont la lutte contre le pouvoir central despotique est l’un des traits distinctifs. Il y a bien sûr les conditions socio-économiques peu brillantes. 40 % des jeunes sont au chômage. Il y avait dans la zone près d’une vingtaine d’unités de production industrielles il y a quelques décennies. Aujourd’hui, une ou deux survivent seulement. Le régime autoritaire s’est trompé en essayant de faire des Rifains le fer de lance d’un parti créé par le palais et dont les dirigeants locaux – de véritables béni-oui-oui – sont inféodés au ministère de l’Intérieur et à ses services. Ainsi, à la corruption économico-financière, le régime a ajouté la corruption politique. 


C’en était trop pour les Rifains. Ils ne pouvaient accepter un tel affront qui pouvait faire d’eux la risée du reste des Marocains. J’ai parlé d’erreur du régime, il s’agit d’une erreur d’appréciation ; car celui-ci pensait se réconcilier avec les Rifains en leur offrant sur un plateau d’argent la direction de ce parti créé de toutes pièces par l’État et l’administration territoriale. À cause de cela, les jeunes Rifains se sont sentishumiliés que le régime ait essayé de faire d’eux des pions du pouvoir corrompu et répressif.
 
On peut citer aussi parmi les raisons profondes de la révolte le long martyrologe du Rif et des Rifains durant le XXe siècle, la guerre coloniale espagnole, puis franco-espagnole, qui a décimé la population, la répression féroce de l’insurrection de 1959 par Hassan II et son âme damnée, le général Oufkir. Puis le matage sanglant par le même roi et sa main droite, Driss Basri, des manifestations de 1984. Pour tout dire, il y a une relation exécrable entre le Rif et le pouvoir central, et cela dure depuis des décennies, voire des siècles. L’obstruction entretenue par le palais, durant des mois, pour empêcher le dirigeant populaire Abdelilah Benkirane de former un gouvernement a jeté de l’huile sur le feu et a affaibli la médiation entre l’État et la population…
Quelles sont les principales caractéristiques du Hirak du Rif ?
Maati Monjib Il s’agit tout d’abord d’un mouvement populaire qui a montré une grande autonomie par rapport aux partis. Il a produit son propre leadership, dont une bonne partie se compose de travailleurs, de chercheurs d’emploi et d’intellectuels opposants. C’est aussi un mouvement pacifiste et multi-idéologique. Il est également pluriethnique puisque des arabophones et des amazighophones y manifestent côte à côte. Le mouvement se caractérise par son « unionisme » prodémocratique, autrement dit son attachement à l’intégrité territoriale malgré les accusations du pouvoir qui traitent ses animateurs de séparatistes. Le pouvoir a provoqué une grande crise diplomatique avec La Haye en exigeant du gouvernement des Pays-Bas de lui remettre un citoyen marocain officiellement accusé de trafic de drogue et de séparatisme, l’objectif étant bien entendu de diffamer le Hirak et de l’isoler. L’un des traits du Hirak est le rôle important qu’y jouent les femmes malgré le fait que la société rifaine reste majoritairement conservatrice. Des jeunes filles comme Nawal Benaissa et Salima Zayani, dite Siliya, ont pris la relève pour un certain temps après l’arrestation de Zefzafi.
C’est aussi un mouvement radical mais non extrémiste. Il rejette la façade pseudo-démocratique du régime et veut négocier directement avec les représentants du roi et non avec un gouvernement fantoche sans pouvoir et sans crédibilité. Il reconnaît Mohammed VI mais le défie en même temps. Zefzafi n’a pas hésité à critiquer le roi directement, il a fait allusion à ce qu’il appelle son « absentéisme », alors que le Rif est en flammes depuis des mois.
Plus largement, ce mouvement reste-t-il conscrit au Rif ?
Maati Monjib De fait, dès le début, fin octobre-début ­novembre 2016, le mouvement de colère contre la mort de Mouhcine Fikri avait un caractère national. Des dizaines de villes, dont Rabat et Casablanca, y ont participé. Mieux, la plus grande marche de soutien aux prisonniers du mouvement a eu lieu à Rabat le 11 juin. C’est aussi la plus grande manifestation politique organisée par l’opposition à Rabat depuis la montée sur le trône du roi Mohammed VI.
Le mouvement se produit alors qu’existe une crise entre le roi et les islamistes.

Comment ces derniers se comportent-ils vis-à-vis des manifestations du Rif ?
Maati Monjib La réponse ne peut être simple car les islamistes forment plusieurs groupes et partis. Il y a tout d’abord le PJD, qui dirige un gouvernement sans pouvoirs réels. Le chef du gouvernement, qui est aux affaires depuis moins de cent jours, n’a pas encore pris ses marques. Il essaie de faire dans l’équilibrisme. Il a présenté ses excuses aux victimes de la répression, il y a quelques jours. Mais il a fait la même chose pour les éléments blessés de la police. Le PJD local à Al Hoceïma soutient les revendications et a condamné la politique de diffamation et de répression menée par l’État contre le Hirak et ses leaders. Il y a la grande association islamique Al Adl Wal Ihssane, modérée mais oppositionnelle, qui a appelé, aux côtés de la gauche radicale, à la grande manifestation du 11 juin. Il y a les islamistes du makhzen, qui sont d’anciens salafistes au service du régime et qui condamnent les manifestants comme rebelles à l’autorité du commandeur des croyants. Benkirane, l’ancien chef du gouvernement, aimerait soutenir le Hirak mais il a peur de diviser son parti car le palais cherchait justement à semer la zizanie au sein du PJD afin de l’affaiblir et de l’intégrer entièrement au sein du régime.
Comment le roi utilise-t-il la question religieuse et de quelle manière se pose-t-elle dans le Hirak ?
Maati Monjib Le ministère des Affaires islamiques, qui reçoit ses « instructions », dans cette affaire, des services de la police politique, a utilisé de manière honteuse la religion pour essayer d’isoler le mouvement sur le plan national et local. Ce ministère a dicté des sermons de vendredi qui condamnent le Hirak et ses leaders comme fauteurs de troubles. Ceux-ci ont réagi en appelant la population à boycotter les mosquées du makhzen. C’est la première fois que cela arrive dans le Maroc indépendant. Les Marocains sont croyants à plus de 90 %. Et plus de 80 % d’entre eux sont pratiquants, réguliers ou occasionnels. Et du fait que le Hirak soit vraiment populaire, certains des animateurs du mouvement utilisent parfois des concepts religieux et des références à l’histoire islamique, pour condamner l’injustice (dholm) qu’ils subissent.
Peut-on établir un lien avec le Mouvement du 20 février (M20F) au moins dans les revendications ?
Maati Monjib Bien entendu. D’ailleurs, plusieurs des leaders du Hirak, comme Nasser Zefzafi et Mortada Iamracha, avaient pris part aux manifestations du M20F en 2011. Et pour revenir à la manipulation de la question religieuse par le régime, Iamracha, qui est un activiste démocrate plutôt laïque, a été arrêté sous la fallacieuse accusation de terrorisme car il porte une barbe qui ressemble à celle des islamistes. L’objectif du régime est de diffamer le Hirak. Une partie des revendications du Hirak sont les mêmes que celles du M20F comme « la fin du despotisme et de la corruption », qui est le slogan central et commun des deux mouvements.
Qu’est devenu le Mouvement du 20 février ?
Maati Monjib Il s’est affaibli à cause de ses divisions internes, du fait aussi que le régime a réagi intelligemment et tactiquement en promettant de réaliser ses principaux objectifs. Le M20F se réveille aujourd’hui grâce au Hirak et il manifeste depuis des mois dans les différentes villes du Maroc pour soutenir les Rifains… et revendiquer la démocratie, car le pays est en pleine régression sur le plan des libertés publiques et des droits humains. La même clique qui gouvernait seule jusqu’en 2011 reprend la totalité des pouvoirs actuellement.
Quelles voix, quelle voie pour l’ensemble des progressistes dans votre pays ?
Maati Monjib Les progressistes sont condamnés, s’ils veulent être entendus par la population, à s’unir pour exiger la fin de l’autoritarisme corrompu qui nous gouverne ainsi que le respect des libertés publiques et l’établissement d’un régime démocratique. La seule façon pour la gauche de renaître est d’affronter courageusement la junte au pouvoir, qui est incarnée par le trio El Himma-Majidi-Akhannouch, qui monopolise le pouvoir politique et abuse des ressources du pays et de l’épargne nationale. Beaucoup de progressistes ont peur de montrer ce trio du doigt car ils ont peur de subir une campagne de diffamation, qui est la principale arme politique utilisée aujourd’hui par la police politique. Plusieurs familles d’opposants ont été détruites à cause des dizaines de sites et de journaux à la solde des services qui mènent un combat quotidien contre l’opposition populaire en fouillant dans la vie privée des gens et en diffusant des fausses informations et des photos préfabriquées. ­Personnellement, j’ai été montré en uniforme militaire complotant avec des forces hostiles étrangères contre le pays. J’ai aussi été accusé par le journal le plus important du pays, Al Akhbar, mais qui est sous contrôle de la police politique, d’avoir reçu 2 milliards de l’étranger. De même, je suis poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État et je risque cinq ans de prison. C’est pour vous dire que la diffamation et le harcèlement judiciaire sont massivement utilisés par le régime pour faire taire les voix critiques.
Les progressistes, afin de renverser le rapport de forces en faveur du peuple, doivent se coordonner avec les tendances islamiques pacifiques et qui acceptent un cahier des charges démocratiques. Cela est possible au Maroc comme cela l’a été en Tunisie. Et en France aussi, où des progressistes se sont alliés à des catholiques patriotes contre l’occupation étrangère et en vue d’établir un régime au service du peuple à la fin de la guerre. Certains de nos progressistes se comportent comme des chapelles qui possèdent la vérité et des dogmes infaillibles valables pour tout temps et tout lieu. Cela a d’ailleurs un aspect religieux, cela est issu en partie de la religiosité de notre société. Nous avons besoin d’un large front pluri-idéologique qui inclue toutes les bonnes volontés, toutes les forces populaires qui acceptent une charte démocratique en vue d’un Maroc progressiste, où le pays ne sera plus traité comme une ferme des gouvernants par ceux qui mettent le pays en coupe réglée. Ceux-ci font fuir des milliards de dollars, résultat du labeur du peuple, à l’étranger et abusent de leur pouvoir pour s’enrichir de manière éhontée. Nous vivons sous une véritable ploutocratie.

Maroc des prisons / L’État-voyou expliqué à ma fille...

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Mohammed Belmaïzi
Ma pupille, le Maroc va à la dérive. Tu dois savoir que personne n'a élu le roi prédateur qui prétend être le monarque de droit divin. Et étant le monarque de droit divin, personne ne doit contester ni discuter son pouvoir cupide et terrifiant !
Ma fille, les dernières élections ont vu une énorme abstention : 57, 5 %. Un journal marocain qui tentait de faire un sondage sur la popularité ou non du roi monarque de droit divin, a été saisi et interdit...
Aujourd'hui, les prisons sont bourrées de militants qui n'ont fait que revendiquer une vie décente, partage des richesses, dignité et justice...
Nombre de ces prisonniers, journalistes et militants, sont en grève de la faim... et risquent à tout instant leur vie!!
Ma fille, le soulèvement est inévitable ici et maintenant, mais ta génération, c'est notre vœu le plus cher, verra élaborer un instrument international efficace pour juger les potentats et les pirates qui répriment, tuent, emprisonnent, appauvrissent leurs peuples et les jettent dans le désarroi et la pathologie....
Ce jour viendra, j'en suis certain!
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Titres de Solidmar : moments forts de la dernière semaine du 1 au 7/10/2017

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Hommage aux mères et épouses de disparus au Maroc

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SPECTACLE AFFLIGEANT DE PSEUDO-DEMCRATIE EN ESPAGNE MAIS AUSSI EN CATALOGNE. Pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. Est-ce vraiment la bonne question ?
Depuis le début, on se trouve devant l'intransigeance de Rajoy, quand, entre autre, il se permet "D'EXIGER" que Puidgemont retire sa (possible) déclaration d'indépendance. Rajoy et son gouvernement n'ont pas cessé de mentir concernant la constitution et de l'interpréter à leur guise, et de l'utiliser pour tromper le p...
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Jacques Comps
Jacques CompsLe Roi d'Espagne et les membres du gouvernement ont tous juré de défendre l'intégrité du territoire de l'Espagne. Les violences méritent la critique, mais pas le fond de cette affaire d'évaporation d'un morceau important du territoire espagnol. Il me semble qu'il faut tenir compte de tous les aspects et aussi de l'avis des Catalans qui veulent que leur région reste espagnole.
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Maribel Sol
Maribel SolIncompréhensible!
Après tu leur demande de se manifester pour une loi de travail, pour une Santé Publique meilleure, pour une politique d' Habitage, contre la corruption et ils viennent pas!
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Jean-claude Challe
Jean-claude ChalleTous ces gens qui défendent la loi et la constitution, ce sont les même qui en Europe manifestent contre leurs gouvernements. Une certaine gauche est en plein délire. le respect des frontières, le respect du droit, c'est plutôt un discours de droite no...Voir plus
Découvrez 1000 ans d’évolution des frontières en Europe au grès des différentes crises et événements qui ont secoué notre histoire. Ce que nous tenons pour a...
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Jusqu'à 1000 manifestants pour libérer les militants du nord du Maroc

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Siha Moha


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Casablanca, Maroc, 8/10/2017 - Des centaines de personnes originaires du Maroc ont protesté dimanche dans la capitale économique de la nation, Casablanca, pour exiger la liberté des activistes emprisonnés pour leur rôle dans un mouvement de protestation qui a pris fin il y a un an dans une ville du nord négligée.

La manifestation a été la dernière  de nombreuses manifestations réclamant la libération d'activistes de la ville d'Al Hoceima, dans la région du nord du Rif, où des centaines de manifestants ont été arrêtés.

Les figures principales du mouvement d'opposition connu sous le nom de hirak vont être jugés oct. 17 à Casablanca. Aucune date d'essai n'a été fixée pour le leader du mouvement, Nasser Zefzafi, arrêté en juin après une chasse à l'homme dramatique. Une cour d'appel décidera ce mois-ci si une accusation d'atteinte à la sûreté de l'état, qui comporte un risque de peine capitale, est maintenu. La peine de mort n'a pas été condamnée au Maroc depuis des décennies.

Jusqu'à 1000 manifestants, menés par des organisateurs sur un camion de ramassage avec mégaphones, se sont rassemblés dimanche à l'intersection de Casablanca, en chantant " Liberté, dignité, justice sociale."

Par Reda Reda | AP OCTOBRE 8 à 11:15 am

https://www.washingtonpost.com/world/africa/hundreds-protest-to-free-moroccos-northern-activists/2017/10/08/68bcc154-ac25-11e7-9b93-b97043e57a22_story.html?tid=ss_tw&utm_term=.b5c1117a4321

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.Isolement prolongé pour Nasser Zefzafi, chef de file de la contestation, et le journaliste Hamid El Mahdaoui

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Écrire : Des manifestants du Rif font l’objet de représailles en détention

(adresses ci-dessous)

 Nasser Zefzafi, chef de file de la contestation, et le journaliste Hamid El Mahdaoui sont maintenus en détention à l’isolement prolongée. Les détenus en grève de la faim font l’objet de représailles alors que leur état de santé continue de se dégrader. Ils vont être jugés à Casablanca.


 Les autorités marocaines maintiennent Nasser Zefzafi, 37 ans, chef de file du mouvement de contestation appelé Hirak, ainsi que le journaliste Hamid El Mahdaoui, 38 ans, en détention à l’isolement prolongée. Nasser Zefzafi se trouve depuis plus de 116 jours en détention à l’isolement, et Hamid El Mahdaoui est en détention à l’isolement depuis son arrestation, en juillet.
Nasser Zefzafi est détenu dans une cellule individuelle située dans une aile vide de la prison Ain Sbaa 1, et il a accès pendant une demi-heure, deux fois par jour, à la cour de promenade.
Hamid El Mahdaoui est lui aussi détenu dans une cellule individuelle et il n’a accès qu’une demi-heure par jour à la cour, où il est toujours seul. L’absence de contacts significatifs avec d’autres détenus pendant au moins 22 heures par jour et durant plus de 15 jours constitue une détention à l’isolement prolongée, qui représente une forme de torture ou d’autres mauvais traitements au titre de l’Ensemble de règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus (règles Mandela). 
Ces deux hommes font partie des 54 personnes, parmi lesquelles figurent des journalistes, inculpées par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca d’infractions incluant l’atteinte à la sécurité intérieure, en raison de manifestations largement pacifiques qui ont eu lieu dans la région du Rif, dans le nord du Maroc, en 2017. Un petit nombre d’entre elles seulement ont été accusées d’actes de violence précis, selon leur avocat, et la plupart d’entre elle ont été accusées d’« incitation » à manifester, à la rébellion et à causer des troubles, y compris sur les réseaux sociaux.

 Au moins 35 détenus de la prison Ain Sbaa 1 mènent une grève de la faim depuis deux à trois semaines, et leur état de santé se dégrade progressivement. Ils réclament notamment que cessent les arrestations qui se poursuivent dans la région du Rif, ainsi que la libération de toutes les personnes arrêtées pendant les manifestations. Leurs avocats ont porté plainte au sujet des représailles dont font manifestement l’objet les grévistes de la faim : le 20 septembre, des gardiens de prison les auraient filmés avec leurs smartphones et se seraient moqués d’eux pendant une fouille au corps non annoncée, à la suite des visites familiales hebdomadaires.
Les grévistes de la faim ont également été séparés les uns des autres, enfermés dans leur cellule, et leurs appels téléphoniques hebdomadaires à leurs proches ont été restreints ou supprimés. Leurs effets personnels ont été confisqués ou endommagés pendant la fouille des cellules. Un certain nombre de détenus ont pendant une semaine mené une grève de la faim sans boisson pour protester contre ces représailles manifestes.

J'agis

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE AUX DESTINATAIRES CI-APRÈS, en arabe, en français, en anglais ou dans votre propre langue :
 Demandez aux autorités de mettre fin immédiatement à la détention à l’isolement prolongée de Nasser Zefzafi et d’Hamid El Mahdaoui ;
 demandez-leur aussi de veiller à ce que les grévistes de la faim ne fassent l’objet d’aucunes représailles, et à ce qu’ils aient accès à des soins médicaux adéquats conformes à l’éthique médicale ;
 demandez-leur enfin de libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d’expression et de réunion.

ONU: dénonciation des "sévices subis" par des prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines

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Publié le : vendredi, 06 octobre 2017 
 
ONU: dénonciation des "sévices subis" par des prisonniers politiques  sahraouis dans les geôles marocaines 
APS PHOTOS © 2017 
 
 NEW YORK (Nations unies) - La Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a poursuivi, jeudi, son débat général avec les interventions de pétitionnaires notamment sur la situation du Sahara occidental occupé par le Maroc, lors duquel une avocate représentant des prisonniers politiques sahraouis a dénoncé "les sévices subis par ses clients dans les prisons marocaines".

"Aucun autre des territoires dont cette commission est saisie ne connaît  de telles violences massives dirigées contre un peuple qui exerce pourtant  une lutte pacifique", a martelé l'avocate, qui a dénoncé des "crimes de  masse contre le peuple sahraoui".

En outre, le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, aussi  bien par le Maroc que par les entreprises multinationales a été également  dénoncé à plusieurs reprises par des pétitionnaires. Un habitant de Dakhla a notamment déploré "le contrôle démographique exercé par le Maroc pour  faire des Sahraouis une minorité sur son territoire", s’insurgeant du fait que ces derniers ne bénéficiaient pas des richesses produites par les  ressources halieutiques et ne possédaient "que 2,7 des terres agricoles".

 D'autres intervenants ont aussi affirmé que le Maroc était "responsable  du blocage actuel" dans le processus de règlement du conflit du Sahara  occidental, et "qu’il en profitait, la seule voie possible étant,  celle du  référendum d’autodétermination attendu depuis 1991".
La Quatrième Commission poursuit vendredi après-midi l’audition des  pétitionnaires intervenant au titre de la question du Sahara occidental.
La Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de  la décolonisation poursuit depuis lundi à New York son débat général sur la  décolonisation qui a enregistré cette année un record de 159 demandes  d’audition de pétitionnaires.
Le débat centré sur la question de décolonisation du Sahara Occidental et  des autres territoires non autonomes comme les Iles Turques et la Polynésie  française, devrait s’étaler jusqu’au 10 octobre.
 Après le débat sur la décolonisation, la commission se penchera du 25 au  30 octobre sur la question des opérations de maintien de la paix et le 31  octobre sur celle des missions politiques spéciales.

La commission prévoit également d’examiner en novembre le dossier de  l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de  Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ainsi que le rapport du Comité  spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les  droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.
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Les Marocains, grillés par la politique du Makhzen

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En Belgique, Théo Francken, Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, a jeté une bombe dans le pavé de Mohammed VI.
Le ministre flamand a dit tout haut ce que tout le monde pense en bas : Le Maroc est une dictature où les droits de l’homme sont vulnérabilisés et les gens torturés dans les prisons et commissariats du royaume.
Alors que les autres responsables belges ont fait du sujet un tabou en raison d’une prétendue relation de partenariat stratégique avec le Maroc et sa position stratégique dans l’échiquier du problème de l’immigration, Francken a fait preuve d’une sincérité et une clarté époustouflante. D’ailleurs, ses propos sont consolidées par la manifestation organisée vendredi devant le château du roi Mohammed VI à Betz. « Mohammed VI dégage ! » était parmi les slogans arborés sur les pancartes et les banderoles des manifestants venus revendiquer la libération des prisonniers du Hirak.
La politique du roi Mohammed VI et les mauvais conseils ont fait du Maroc ce qu’il est aujourd’hui : un pays pointé du doigt et ses citoyens grillés.

La prison pour avoir osé réclamer de l'eau potable !

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Zagora ou Tazagourt dans la région de Drâa-Tafilalet dans le Sud du Maroc.
Sit-in pacifique des habitants devant le siège de la préfecture.
Exigence : de l’eau potable
Intervention brutale de la police pour disperser les manifestants
Bilan : 18 personnes arrêtées

Sahara Occidental : Mohammed VI a-t-il graissé la patte à la Croix-Rouge ?

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octobre 10, 2017 - 4:31 3 Commentaires
Mohammed VI Croix-Rouge
Les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik ont besoin d'aide. D. R.
 
Sadek Sahraoui/Agences – Plus d’une centaine d’ONG ont signé une lettre ouverte au président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour qu’il dépêche des délégués auprès des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, condamnés à de lourdes peines par un tribunal marocain, en juillet dernier, dans un procès décrié par l’ensemble de la communauté internationale.
La missive a été signée par 101 ONG et associations dont le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Adala UK (United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland), l’Association américaine des juristes (AAJ), l’Association des amis du peuple sahraoui aux Baléares (Espagne), le Bureau international pour le respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental (BIRDHSO), le Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental (Corelso) et la Fondation France libertés et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).
«Le CICR a été sollicité à de nombreuses reprises. On nous répond toujours oui, mais aujourd’hui, nous lançons cet appel pour que le CICR remplisse enfin sa mission auprès des 19 militants sahraouis emprisonnés injustement depuis sept ans dans les prisons marocaines», a déclaré Gianfranco Fattorini, de l’Association américaine des juristes (AAJ), lundi à Genève.
Les observateurs commencent à se poser la question de savoir si le Maroc n’a pas graissé la patte des responsables du CICR.


Le Maroc fait du port de Dakhla occupée un foyer des trafiquants de la drogue

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  Des élus sahraouis à Dakhla occupée au Sahara Occidental tirent à boulets rouges sur les autorités marocaines qui ferment les yeux sur le commerce du cocaïne et le Cannibis transités a partir du port de Dakhla. Dans une âpre bataille d’accusations et chamailleries lors d’une meeting du soit disant le Conseil Régional à la Wilya de Dakhla occupée (vidéo ci-dessous), ces élus émanants des élections illégales menées par l’occupant marocain accusent des personnalités, sans pour autant nommer les inculpés dans ce commerce, de rendre le port de Dakhla un foyer de mafia où au lieu d’exporter le poisson en emballe et exporte par contre toutes sortes de drogues. 
Pourtant ces dealers de drogue sont bel est bien connus depuis des années chez les citoyens du Sahara Occidental. En fait, l’oligarchie militaire marocaine est le principal maillon dans la chaîne des trafiquants de la cocaïne intercontinentale. Leur mission dans cette chaîne des trafiquants de cette drogue et de la transporter à partir des frontières mauritaniennes à destination de l’Europe. Ces grands officiers saisissent leur position supérieure dans l’armée royale et ses déplacements routières et aériens incontrôlés pour transporter la cocaïne, l’emballer dans leurs usines de poisson basées au Sahara Occidental occupé et l’exporter vers l’Europe. 
Pour rappel, on 2008, un électricien qui était entrain de faire la réparation d’un ventilateur d’un conteneur de poisson congelé appartenant à Zebdi, un homme d’affaires marocain qui travaille au profit des généraux de l’armée marocaine, trouva une grande quantité de cocaïne cachée derrière et sur les périphéries intérieures du conteneur. L’affaire au lieu d’être un cas d’investigation judiciaire, elle a été mis au placard et c’était paradoxalement ce même pauvre électricien qui a été incarcéré et torturé. Il était accusé du vol d’une quantité de cocaïne. 
L’inculpation lucide des membres de l’armée royale et d’autres grandes personnalités de l’état marocain a exigé la justice de fermer ce dossier à jamais. Une "justice" qui roule aux ordres du roi et ses généraux intouchables; les grands trafiquants de cocaïne. 

28 octobre 2017 1er anniversaire de l’assassinat de Mohcin FIKRI

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28 octobre 2016 - 28 octobre 2017
  Le Comité de Soutien au Mouvement Rifain île de France (CSMR-IDF) appelle les consciences vives à se joindre à un grand rassemblement autour du recueillement, de l’amplification du soutien au mouvement populaire dans le RIF et l’internationalisation de la cause du RIF
Le 28 octobre prochain à Paris. L'heure, le lieu et l’endroit seront à communiquer ultérieurement.

Soyez nombreux(ses) à cette mobilisation
Ce rassemblement sera un recueillement avec une bougie, aussi ramenez vos bougies et vos lampes, et autres éclairages…en signe de souvenir !
Faites passer l'information autour de vous !
Diffusez largement !
Netqadawm
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Maroc : Yassine Mansouri, directeur général de la DGED, dans le collimateur des européens

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Le roi Mohammed VI n’a ni la volonté ni la santé pour travailler. Cela n’a jamais été pas un scoop, c’est une vérité qui a été dénoncée par le journaliste Ali Anouzla, un des rares journalistes courageux qui osent s’attaquer au roi pour rappeler que ses congés sont payés par le contribuable et le budget de la monarchie est indiscutable, ce « qui met la monarchie à l’abri de tout contrôle ou reddition de comptes ».
Depuis lors, Mohammed VI est obligé de faire semblant de participer à la chose publique pour justifier son titre de roi qui règne et gouverne, chef d’Etat et de l’Etat-Major des armées, il préside également le Conseil suprême de la magistrature et le Conseil des ministres, sans oublier la commanderie des croyants.
« Celui qui s’octroie délibérément autant de pouvoirs et de responsabilités devrait également s’appliquer le principe de la reddition des comptes pour l’exercice de ses fonctions et accepter de dévoiler un minimum de sa vie privée : bulletins de santé, périodes de congés, voyages officiels ou privés – voire même son emploi du temps quotidien, comme il est de coutume à la Maison-Blanche ou à l’Elysée. Un problème politique et moral », a écrit Anouzla dans un article qui lui a soulevé de nombreux problèmes.
Sa plus grande erreur était de laisser le pays dans les mains de ses amis d’enfance : Fouad Ali El Himma (conseiller royal), Yassine Mansouri (directeur général de la DGED) et Mounir Majidi, les trois personnages visés par les manifestations du Printemps Marocain en 2011 qui demandaient leur démission. Mais Mohammed VI n’est pas prêt à se débarrasser d’eux et il leur a donné feu vert dans l’action. Jeunes, sans expérience, ces trois personnages ont manipulé le roi au point de donner son accord à des opérations terroristes visant à imposer le Maroc comme partenaire incontournable dans la lutte antiterroriste et gagner ainsi le soutien des européens dans la question du Sahara Occidental.

Ancien ministre marocain des Affaires Etrangères, Khalid Nassiri avait déclaré en 2014 que « le Maroc n’est rien sans son Sahara » pour justifier les dépassements marocains et leurs entêtements face aux pressions de la communauté internationale. Mohammed VI est prêt à tout quitte à s’approprier les richesses naturelles du Sahara Occidental et réussir le pari perdu de son père : faire du Maroc la plus grande puissance régionale et réaliser les desseins de la France dans la région.
Au Maroc et en Espagne, de nombreuses voix se lèvent pour dénoncer l’implication des autorités marocaines dans les opérations terroristes perpétrées en Europe. Le journal espagnol El Correo Diplomatico se pose la question : pourquoi au Maroc, la nationalité partagée de tous ces terroristes ?
Selon El Correo di0lomático, « la DGED marocaine n’arrête pas de se vanter de ses présumées activités anti-terroristes. Son chef suprême, a déclaré que « de 2002 à 2014, 126 structures djihadistes (41 liés à la Syrie, l’Irak et le Sahel) ont été démantelés et a arrêté 2.676 radicaux (266 récidivistes, 10% des détenus). En outre, 276 tentatives ont été avortées, y compris 119 attentats à la bombe contre de nombreuses cibles, comme les bâtiments officiels, les sites touristiques, les représentations diplomatiques et les centres de culte chrétiens et juifs. Avec tout ce qu’ils nous racontent sur les opérations antiterroristes, nous nous posons à nouveau la question : pourquoi il n’y a pas d’attaque au Maroc? »
Ce qui est plus grave, « les deux attentats commis sur le sol marocain – Casablanca 2003 et Marrakech 2011 – seraient l’œuvre des services secrets marocains, selon les déclarations de l’ancien bras droit de Hassan II. Les autorités marocaines ont attribué l’attaque au mouvement Salafia Jihadiste, un terme générique qui englobe différents groupes radicaux dans l’orbite idéologique d’Al-Qaïda. Cependant, les résultats de l’enquête sur la lutte contre le terrorisme menée par les services secrets européens n’ont pas permis de confirmer cette paternité ».

« Il est clair que le Maroc profite des attentats commis sur ses terres et aussi en Europe. L’attentat  de 2003 a été utilisé pour réprimer les médias et réduire les libertés – plus de 3 000 détenus et environ 7 000 personnes torturées, selon l’ancien ministre Driss El Basri. C’est à cette date que les comptes bancaires personnels du roi ont fait de lui le septième monarque le plus riche du monde, tandis que les taux de pauvreté et de répression des marocains montent année après année. L’attaque d’Argana en 2011 a aidé à freiner les manifestations de rue au Maroc pendant le printemps arabe, une mobilisation populaire qui exigeait une plus grande démocratisation économique, politique et sociale », ajoute la même source.
« La France a fait du Maroc un «partenaire privilégié» dans l’UE et en Europe, en élaborant et favorisant une culture religieuse conservatrice, exerçant ainsi son contrôle sur les Marocains et sur l’Europe … déguisé en gendarme qui protège les frontières de la drogue cultivée dans ce même pays. Ainsi, il utilise les immigrants, en facilitant leur proximité avec les grillages; il utilise les radicaux que le régime produit … alors que la lutte antiterroriste contraint les gouvernements – l’espagnol et le reste de l’UE – à abandonner la cause sahraouie malgré qu’elle soit défendue par le droit communautaire et international, pour imposer le silence sur les violations de les droits de l’homme au Maroc et à regarder ailleurs que dans les émeutes du Rif », conclue-t-il.

Parlement européen: le Maroc accusé de "violations graves" des droits de l'homme dans le Rif

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10/2010 Octobre 2017 (APS)

BRUXELLES- Des associations marocaines de défense des droits de l'homme ont épinglé, lundi au siège du Parlement européen à Bruxelles, les autorités marocaines sur la répression du mouvement de contestation populaire et pacifique dans la région du Rif, les accusant de "violations graves " des droits de l'homme.
Selon les représentants de ces associations, qui s'exprimaient lors d'un colloque sur le mouvement de protestations et de revendications (Hirak) du Rif au Parlement européen, le recours excessif à la force contre ce mouvement de protestation pacifique qui a exprimé des doléances "justes et légitimes" a abouti à des "violations graves des droits de l'homme".
Le président de l'Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Said Fawzi a dénoncé, à ce titre, l'utilisation excessive de la violence, les arrestations arbitraires et les poursuites judiciaires, la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants subis par les manifestants de la part des policiers, s'insurgeant contre "la militarisation accrue de la région".


Pour ce militant des droits de l'homme, la situation que connait la région du Rif découle principalement des violations qui ont concerné les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de la population locale, rejetant les accusations "fallacieuses" du Premier ministre marocain qui a accusé la région de "séparatisme".
La représentante de la Coordination maghrébine des organisations des droits humains (CMODH), Khadija Ryadi a soutenu que "le Rif a connu des violations graves des droits humains", s'inquiétant de"la dégradation alarmante"  des droits de l'homme dans cette région.

Énumérant les nombreuses violations des droits de l'homme enregistrées ces derniers mois dans la région du Rif, cette militante des droits de l'homme a déploré des centaines d'arrestation parmi les participants aux manifestations organisées dans la région, relevant qu'une trentaine d’entre eux observent une grève de la faim depuis plusieurs semaines pour dénoncer à la fois leur arrestation, qu’ils estiment arbitraires, et dénoncer les conditions de leur détention.
La représentante de la CMODH a dénoncé également la "politique de l'impunité" et "l'instrumentalisation" de la justice au service du pouvoir, soulignant que la situation actuelle au Rif est "la parfaite illustration" de la régression "inquiétante" et "généralisée" de droits de l'homme au Maroc.
Elle a regretté, à ce titre, "la connivence avec le Maroc de certains pays européens, notamment la France".
S'indignant devant la "violente répression" exercée sur les manifestants par la force publique, dans "une continuité de l’approche sécuritaire, unique réponse de l’Etat aux revendications économiques et sociales" du Rif, Khadija Ryadi a déploré l'assiègement que subit la région à travers "l'interdiction de centaines d'activités d'ONG", le "refoulement ou l'expulsion de responsables d'ONG" et " l'emprisonnement de journalistes".
"La politique de répression menée par le Maroc lui a valu la 29ème place au classement des pays qui répriment les défenseurs des droits de l'homme lors du dernier Examen périodique universel (EPU) sous les auspices du Conseil des droits de l'homme de l'ONU", a-t-elle fait remarquer.
Le représentant du Rif ALERT, un collectif d’associations de solidarité et des droits de l’Homme aux Pays-Bas, M. Fanadi a précisé que près de 500 personnes ont été arrêtées suite aux événements qui secouent le Rif, 550 autres ont été assignées à résidence et 200 sont en attente de procès, appelant à la libération de tous les détenus.
Il a exhorté, dans ce contexte, l'UE à faire pression sur le Maroc pour l'amener à respecter les droits de l'homme, recommandant l'envoi d'observateurs et d'enquêteurs européens sur place.

Nécessité de faire la lumière sur les violations des droits de l'homme
Le représentant de la Coordination des organisations démocratiques marocaines de France, Said Saouti a plaidé de son côté pour la mise en place d'"une commission internationale pour faire la lumière sur les violations graves des droits de l'homme" dans la région du Rif.
Dénonçant l'"arrogance d'un pouvoir autoritaire", Said Saouti a déploré une "démocratie de façade", soutenant que "le pouvoir du Makhzen  est incapable d’évoluer pour accepter des règles démocratiques et gérer les conflits sociaux et politiques d’une manière civique et démocratique".

Réitérant le soutien de la Coordination des organisations démocratiques marocaines de France au mouvement revendicatif civique et pacifique dans le Rif, Said Saouti a dénoncé la répression systématique à l’encontre des manifestants pacifiques, dont les revendications sont "légitimes et réalisables".
Il a exigé la libération de toutes les personnes arrêtées "arbitrairement", s'insurgeant contre les conditions de leur détention et leurs condamnations "fallacieuses" qu'il qualifie d'"assassinat programmé".
Pour Jamal EL KHATTABI, enseignant chercheur à Lille et membre du comité Mohcine FIKRI à Lille, "il y a pire qu'une dictature, c'est l'illusion d'une démocratie", dénonçant l'incarcération de mineurs et  la répression  qui s’est abattue sur les manifestants du "Hirak", faisant  état d’arrestations "abusives" et de "cas de tortures".
Dans un témoignage lu en son nom par un des participants au colloque, Salima Ziani dite Sylia, une des figures emblématiques du mouvement "Hirak", a dénoncé "la pression psychologique" exercée sur elle lors de son arrestation, affirmant avoir signé un procès verbal "sous la menace" et avoir été placée en isolement.
Le représentant de l'association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Mohamed Ouachekradi a affirmé, pour sa part, que "le Maroc est en danger", estimant qu'"il y a véritbale défaut d'Etat".
Il a dénoncé, dans ce contexte, le discours du roi qui a "légitimé et conforté" les forces de l'ordre dans leur politique de répression.
L'eurodéputée Marie-Christine Vergiat qui a initié le colloque a regretté, pour sa part, la réponse apportée par les autorités marocaines au mouvement de protestation pacifique dans le Rif, soulignant que les ONG et les organisations marocaines de défense des droits de l'homme sont toutes unanimes dans leurs rapports sur la situation dans la région du Rif.
"Dans leurs rapports, elles parlent toutes de répression violente, d'arrestations arbitraires et d'actes de torture", a-t-elle affirmé, relevant, toutefois, que "la pratique de la torture au Maroc n'est pas nouvelle".
Elle a affirmé, à ce titre, que si le Maroc interdit l'accès à la région aux ONG, c'est parce qu'il a quelque chose à se reprocher.

La liberté d'expression en procès à Rabat

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9 OCT. 2017 PAR PAUL ALLIÈS BLOG : UNE AUTRE REPUBLIQUE EST POSSIBLE

La 9° audience d'un procès sans fin va se tenir à Rabat ce mercredi. C'est la liberté d'expression mais aussi tout un travail de formation au journalisme citoyen qui est en cause, celui des sept accusés, autour de Maâti Monjib. Dans le contexte ouvert par le mouvement social dans le Rif, on veut les réduire au silence. Des observateurs étrangers seront présents lors de cette audience.
Voici le texte de l'appel à une conférence de presse organisé ce mercredi 11 octobre par le "Comité de soutien à Monjib et ses coaccusés":

Rabat, le 11 octobre 2017
C’est dans un contexte de guerre contre les droits de l’Homme, marqué par une répression sans précédent contre le mouvement contestataire du Rif (Hirak du Rif) ayant entraîné l’arrestation et l’emprisonnement de centaines de jeunes activistes et de journalistes-citoyens, via des « procès fabriqués » que le « Comité de soutien de Monjib et ses co-accusés », organise mercredi 11 octobre 2017 au siège de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), une conférence de presse. Cette rencontre avec les journalistes vise à informer les opinions publiques nationale et internationale sur les vraies raisons politiques de ce procès, qui s’ouvre devant le Tribunal de première instance de Rabat. 
 Le comité souhaite aussi dénoncer l’acharnement judiciaire dont sont victimes les 7 accusés, puisque ce jour-là correspond à la 9e audience de ce procès.
Parmi les personnes appelées à se présenter devant le juge et qui sont réellement poursuivies pour leurs activités de défense des droits de l’homme, cinq sont accusés d’atteinte à la sécurité de l’Etat pour avoir organisé des formations sur Story Maker, une application en logiciel libre téléchargeable sur internet. Ces personnes risquent cinq ans de prison.
Ces ateliers de formation, ont été organisés dans le cadre d’un programme de promotion du journalisme citoyen au Maroc et initiées par le Centre Ibn Rochd et l’Association marocaine d’Education de la Jeunesse (AMEJ), en partenariat avec l’ONG néerlandaise Free Press Unlimited.
Il s’agit de Maâti Monjib, (historien, journaliste, président de l’association Freedom Now pour la liberté d’expression au Maroc et ex-président du Centre Ibn Rochd d’Etudes et de Communication), Hisham Almiraat (son vrai nom Hicham Khribchi, médecin, ancien directeur de Global Voices Advocacy, fondateur et ex-président de l’Association des Droits numériques-ADN), Hicham Mansouri (chargé de projet à l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation-AMJI), Mohamed Sber, président de l’AMEJ et Abdessamad Aït Aïcha (ex- coordinateur du projet de formation du Centre Ibn Rochd, journaliste et membre de l’AMJI).
 
Lire la suite : https://blogs.mediapart.fr/…/la-liberte-dexpression-en-proc…

Ecrire aux détenus politiques est un élément indispensable à leur moral.

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Écrire aux détenus politiques est un élément indispensable à leur moral. C'est pour eux le seul lien avec le monde extérieur. Les courriers envoyés, lettres ou cartes postales, ont leurs poids : soutien moral, pressions sur les décideurs politiques... et éventuellement leur libération !
De nombreux groupements de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont développé cette démarche
Si vous souhaitez entretenir une correspondance avec l'un des détenus politiques rifains faites copie de votre courrier aux autorités marocaines. Vos courriers doivent impérativement comporter le nom, le prénom du détenu
Liste de quelques-unes de ces prisons où sont incarcérés les détenus politiques du mouvement populaire dans le RIF

- Prison Oukacha
Casablanca 20250, Maroc
Tél : +212 634-342249
05 22 35 97 91
Fax 05 22 35 97 92

- Prison Locale Bourkayez
Ras El Ma, Fès, Maroc

- Prison Locale AlHoceima
AL HOCEIMA Maroc
05 39 98 20 43

- Prison Locale Nador
Centre Régional d'Investissement de Nador,
Boulevard Ezzeraktouni, Nador 62000, Maroc
+212 5366-06062

Liste des prisonniers et leurs lieux d'incarcération
https://www.facebook.com/oufkirr/posts/10213697550691038
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Je relaie l’appel d’Amnesty International d’écrire massivement aux autorités marocaines, pour les interpeller sur les conditions de détention des prisonniers politiques rifains, mais aussi exiger purement et simplement la libération des prisonniers d'opinion injustement emprisonnés
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DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE AUX DESTINATAIRES CI-APRÈS, en arabe, en français, en anglais ou dans votre propre langue :

>>Demandez aux autorités de mettre fin immédiatement à la détention à l’isolement prolongée de Nasser Zefzafi et d’Hamid El Mahdaoui ;
>>Demandez-leur aussi de veiller à ce que les grévistes de la faim ne fassent l’objet d’aucunes représailles, et à ce qu’ils aient accès à des soins médicaux adéquats conformes à l’éthique médicale ;
>>Demandez-leur enfin de libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur liberté d’expression et de réunion.

APPELS À

>>Directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion
Mohamed Saleh Tamek
Angle Avenue Arar et rue El-Jouz
Hay El Riyad, Rabat,
Maroc
Fax : + 212 5 37 71 26 19
Formule d’appel : Monsieur,

>>Ministre de la Justice et des Libertés
Mohammed Aujjar 

Ministère de la Justice et des Libertés
Place El Mamounia – BP 1015
Rabat,
Maroc
Fax : + 212 5 37 72 13 737
Courriel : contact@justice.gov.ma
Twitter : @MincomMa
Formule d’appel : Monsieur le Ministre,

COPIES À

>>Ministre d’État chargé des Droits de l’homme
Mustapha Ramid
Délégation interministérielle aux Droits de l’homme
Avenue Ibn Sina et rue Oued El Makhazine,
Agdal,
Rabat
Fax : +212 5 37 67 11 55
Courriel : contact@didh.gov.ma
Twitter : @didh_maroc

Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques du Maroc dans votre pays de résidence

>>Ambassade du Royaume du Maroc
Chakib Benmoussa
Tèl 01 45 20 69 35
Email‎: ‎info@amb-maroc.fr
5 Rue le Tasse, 75116 Paris

>>Ambassade du Royaume du Maroc
Boulevard Saint-Michel 29
1040 Bruxelles
Email : sifamabruxe@skynet.be
Fax 02.734.64.68

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Le Maroc annonce plus 500% de zone agricole à Dakhla occupée...

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... précisément sur le territoire que la plus haute Cour de l'Union européenne considère « séparé et distinct » du Maroc.
Imprimez cette page    
Une nouvelle zone agricole de 5000 hectares - c'est ce que le ministre marocain de l'Agriculture Aziz Akhannouch a annoncé à Dakhla, fin septembre 2017. Akhannouch en a fait la déclaration lors de la deuxième édition du forum agricole international, organisé par la Chambre de Commerce Dakhla pour attirer les investisseurs.

Selon le journal marocain L'Economiste, les terres destinées au projet ont déjà été identifiées. Deux types d'opérateurs peuvent postuler pour une parcelle, les producteurs industriels, notamment ceux qui se concentrent sur la production sous serre destinée à l'exportation, et les petits agriculteurs locaux.

À l'heure actuelle, un peu moins de 1000 ha de terrain sont utilisés par l'agro-industrie à grande échelle près de la péninsule de Dakhla, conformément à l'objectif du Plan vert marocain, d'atteindre 1000 ha d'ici 2020.

Les tomates et les melons sont les principales cultures dans la région, et les tomates cerises - entre 80 et 120 tonnes par hectare - prennent la part du lion de la production destinée à l'exportation. Aujourd'hui, quatre grands agro-exploitants cultivent les plantations de Dakhla : Rosaflor, Sofropel, Azura et Les Domaines - ce dernier appartient à la monarchie marocaine.

Dakhla est situé dans le sud du territoire qui est traité par l'ONU comme la dernière question coloniale non résolue en Afrique et sous occupation partielle illégale du Maroc, un des principaux partenaires commerciaux de l'UE.

Peut-être sans surprise, la majeure partie de la production de Dakhla de ces dernières années est allée en Europe, comme WSRW l'a montré dans son rapport de 2012 "Étiquette et responsabilité". Le rapport a été pris en considération par la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) qui, en décembre 2016, a statué qu'aucun accord de commerce ou d'association avec le Maroc ne pouvait être appliqué au Sahara Occidental sans le consentement explicite du peuple du territoire : les Sahraouis. L'une des implications directes pour cette décision est la fin de l'accès préférentiel au marché de l'UE pour les produits provenant du Sahara Occidental occupé (bien que la mise en œuvre exacte de cette obligation juridiquement contraignante reste obscure).

Le jugement a mis en colère le gouvernement marocain. Le 6 février 2017, le ministre marocain de l'Agriculture a publié une déclaration indiquant que tout obstacle à l'exportation de l'agriculture et des produits de la pêche de son pays vers l'Europe pourrait renouveler les « flux de migration » que Rabat a « gérés et maintenus » avec des « efforts soutenus ».

Pourtant, en dépit de l'arrêt de la CJUE, qui coûte potentiellement au Maroc son principal marché d'exportation pour les cultures de Dakhla, le gouvernement marocain est impatient d'augmenter le développement agricole dans le territoire occupé. Un supplément de 5000 ha ajouté aux 1000 ha cités serait égal à une augmentation de 500%.


La Commission européenne, en flagrant mépris du jugement de la Cour de l'UE, est actuellement engagée dans des pourparlers avec Rabat pour garantir ses importations en provenance du Sahara Occidental dans le cadre de l'accord commercial UE-Maroc.

La phase de croissance précédente de l'infrastructure agricole de Dakhla date de l'époque où le Maroc et l'UE négociaient un accord commercial multilatéral litigieux, ce qui suggère que le gouvernement marocain et les entreprises marocaines / françaises s'attendaient à ce que l'accord commercial soit adopté avec l'inclusion du Sahara Occidental.

Pour équiper cette gigantesque zone agricole, le ministère marocain de l'Agriculture a lancé deux appels internationaux :
1. Cofinancement, conception, construction, exploitation et entretien des infrastructures d'irrigation pour une période de 22 ans
2. Cofinancement, conception, construction, exploitation et maintenance d'un parc dit «vert», constitué d'une station de dessalement, d'un parc éolien et d'une station d'eau pour une période de 22 ans.

L'appel d'offres se termine le 1er février 2018.

"Les entreprises qui font une demande devront être conscientes que faire des affaires dans et avec le Sahara Occidental comporte de sérieux risques juridiques, moraux et financiers.Les négociations commerciales douteuses en cours entre la Commission de l'UE et le Maroc sur le Sahara Occidental ajouteront un éclairage supplémentaire sur ce comportement d'entreprise douteux", explique Davide Contini de WSRW.

L'activité agricole près de Dakhla apparaît souvent comme un véritable mirage : pour cultiver dans ce pays désertique, l'industrie utilise les réserves d'eau souterraines fossiles. Que le gouvernement marocain cherche maintenant à se diriger vers l'eau de mer dessalée, indique que les réserves d'eau ont épuisé leur capacité.

Empoignade sur le Hirak à l'Europarlement

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12/10/2017
Le colloque sur le "Hirak rifain" de l'eurodéputée française Marie-Christine Vergiat au Parlement européen à Bruxelles, le 9 octobre, a rapidement viré à la foire d'empoigne.

Organisé avec des ONG marocaines (ASDHOM et CMODH) ainsi que le réseau néerlandais Rif Alert, l'événement, centré sur les violations des droits de l'homme dans la répression du mouvement secouant le Rif, a été "ambiancé" par Charles Saint-Prot, patron de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG) grand ami du Makhzen...
Mais la modératrice Marie-Christine Vergiat ne s'est pas laissé prendre au piège et a rapidement - et fermement - invité ce Charlot dépêché par le Makhzen pour semer le trouble à quitter la salle.


Hirak : Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul transférés à l’hôpital après 32 jours de grève de la faim

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11/10/2017 

35 détenus mènent actuellement une grève de la faim à la prison d’Oukacha à Casablanca. Après 32 jours de jeûne en signe de protestation, la situation de santé de Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul s’est gravement détériorée.

Plusieurs détenus parmi ceux qui mènent une grève de la faim ouverte se trouvent actuellement dans un état de santé critique. C’est le cas notamment de Rabie Al-ablak et Mohamed Jelloul, qui ont tous deux été transférés à l’hôpital.
«Effectivement, mon frère et Rabie Al-Ablak ont été transférés hier soir à l’hôpital, après 32 jours de grève de la faim», a confirmé à Yabiladi Saïd Jelloul, le frère de Mohamed Jelloul. «Nous leur avons rendu visite mercredi dernier et avons constaté que l’état de santé des détenus en grève de la faim est très grave», a-t-il ajouté.

Les détenus ne comptent pas suspendre la grève de la faim
«J’ai demandé à mon frère de suspendre sa grève de la faim. Il a refusé. Pour lui, il faut une solution à leur situation pour qu’ils suspendent leur grève», a-t-il indiqué.
Sur l’éventualité d’une négociation entre la direction de la prison et les détenus, Saïd Jelloul indique : «D’après ce que je sais, la direction de la prison n’a pas pris l’initiative de négocier avec eux la suspension de la grève. Au contraire, ils subissent des provocations, voire même des menaces de transfert vers des prisons au Sahara.»
Contacté par Yabiladi, le frère de Rabie Al-Ablak déclare : «Je n’ai aucune information sûre sur le transfert de mon frère à l’hôpital.» Et d’ajouter : «Ce qui est certain, c’est que l’état de santé des détenus est très critique. Mon frère a perdu 19 kg.»

Pour sa part, Mohamed Aghnaj, avocat au sein du Comité de défense des détenus du Hirak, a rendu visite aux détenus hier après-midi. «J’ai constaté que leur état de santé s’est fortement dégradé. Ils attendent les résultats des analyses médicales qui ont été réalisées hier», a-t-il écrit dans un post sur les réseaux sociaux.
«Rabie Al-Ablaq nous a confirmé que Mohamed Jelloul a fait un malaise dans les escaliers de la prison, ce qui a nécessité l’intervention d’un médecin», a-t-il révélé. Avant de conclure : «Ils sont 35 à souffrir. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. J’invite toutes les personnes raisonnables dans ce pays à intervenir.»

La direction de la prison infirme
La direction de la prison a infirmé l’information selon laquelle Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul sont transférés à l’hôpital à cause de leur grève de la faim. La direction a ajouté dans un démenti que la situation de santé des deux personnes reste normale puisqu’ils sont sous un suivi médical, 24h/24 et 7j/7, de la part des médecins de l’établissement pénitentiaire. En ajoutant que le suivi est documenté par un dossier médical pour chacun d’entre eux.

Youssef Dahmani
Rida Ançari
(Traduction)
Journaliste Yabiladi.com
Contacter l'auteur


olitique Publié Le 11/10/2017 à 15h20

Hirak : Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul transférés à l’hôpital après 32 jours de grève de la faim

35 détenus mènent actuellement une grève de la faim à la prison d’Oukacha à Casablanca. Après 32 jours de jeûne en signe de protestation, la situation de santé de Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul s’est gravement détériorée.
Photo d'illustration. / DR
Plusieurs détenus parmi ceux qui mènent une grève de la faim ouverte se trouvent actuellement dans un état de santé critique. C’est le cas notamment de Rabie Al-ablak et Mohamed Jelloul, qui ont tous deux été transférés à l’hôpital.
«Effectivement, mon frère et Rabie Al-Ablak ont été transférés hier soir à l’hôpital, après 32 jours de grève de la faim», a confirmé à Yabiladi Saïd Jelloul, le frère de Mohamed Jelloul. «Nous leur avons rendu visite mercredi dernier et avons constaté que l’état de santé des détenus en grève de la faim est très grave», a-t-il ajouté.
Les détenus ne comptent pas suspendre la grève de la faim
«J’ai demandé à mon frère de suspendre sa grève de la faim. Il a refusé. Pour lui, il faut une solution à leur situation pour qu’ils suspendent leur grève», a-t-il indiqué.
Sur l’éventualité d’une négociation entre la direction de la prison et les détenus, Saïd Jelloul indique : «D’après ce que je sais, la direction de la prison n’a pas pris l’initiative de négocier avec eux la suspension de la grève. Au contraire, ils subissent des provocations, voire même des menaces de transfert vers des prisons au Sahara.»
Contacté par Yabiladi, le frère de Rabie Al-Ablak déclare : «Je n’ai aucune information sûre sur le transfert de mon frère à l’hôpital.» Et d’ajouter : «Ce qui est certain, c’est que l’état de santé des détenus est très critique. Mon frère a perdu 19 kg.»

Pour sa part, Mohamed Aghnaj, avocat au sein du Comité de défense des détenus du Hirak, a rendu visite aux détenus hier après-midi. «J’ai constaté que leur état de santé s’est fortement dégradé. Ils attendent les résultats des analyses médicales qui ont été réalisées hier», a-t-il écrit dans un post sur les réseaux sociaux.
«Rabie Al-Ablaq nous a confirmé que Mohamed Jelloul a fait un malaise dans les escaliers de la prison, ce qui a nécessité l’intervention d’un médecin», a-t-il révélé. Avant de conclure : «Ils sont 35 à souffrir. Ne nous pouvons pas rester les bras croisés. J’invite toutes les personnes raisonnables dans ce pays à intervenir.»
La direction de la prison infirme
La direction de la prison a infirmé l’information selon laquelle Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul sont transférés à l’hôpital à cause de leur grève de la faim. La direction a ajouté dans un démenti que la situation de santé des deux personnes reste normale puisqu’ils sont sous un suivi médical, 24h/24 et 7j/7, de la part des médecins de l’établissement pénitentiaire. En ajoutant que le suivi est documenté par un dossier médical pour chacun d’entre eux.


...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/58291/hirak-rabie-al-ablak-mohamed-jelloul.html
olitique Publié Le 11/10/2017 à 15h20

Hirak : Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul transférés à l’hôpital après 32 jours de grève de la faim

35 détenus mènent actuellement une grève de la faim à la prison d’Oukacha à Casablanca. Après 32 jours de jeûne en signe de protestation, la situation de santé de Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul s’est gravement détériorée.
Photo d'illustration. / DR
Plusieurs détenus parmi ceux qui mènent une grève de la faim ouverte se trouvent actuellement dans un état de santé critique. C’est le cas notamment de Rabie Al-ablak et Mohamed Jelloul, qui ont tous deux été transférés à l’hôpital.
«Effectivement, mon frère et Rabie Al-Ablak ont été transférés hier soir à l’hôpital, après 32 jours de grève de la faim», a confirmé à Yabiladi Saïd Jelloul, le frère de Mohamed Jelloul. «Nous leur avons rendu visite mercredi dernier et avons constaté que l’état de santé des détenus en grève de la faim est très grave», a-t-il ajouté.
Les détenus ne comptent pas suspendre la grève de la faim
«J’ai demandé à mon frère de suspendre sa grève de la faim. Il a refusé. Pour lui, il faut une solution à leur situation pour qu’ils suspendent leur grève», a-t-il indiqué.
Sur l’éventualité d’une négociation entre la direction de la prison et les détenus, Saïd Jelloul indique : «D’après ce que je sais, la direction de la prison n’a pas pris l’initiative de négocier avec eux la suspension de la grève. Au contraire, ils subissent des provocations, voire même des menaces de transfert vers des prisons au Sahara.»
Contacté par Yabiladi, le frère de Rabie Al-Ablak déclare : «Je n’ai aucune information sûre sur le transfert de mon frère à l’hôpital.» Et d’ajouter : «Ce qui est certain, c’est que l’état de santé des détenus est très critique. Mon frère a perdu 19 kg.»

Pour sa part, Mohamed Aghnaj, avocat au sein du Comité de défense des détenus du Hirak, a rendu visite aux détenus hier après-midi. «J’ai constaté que leur état de santé s’est fortement dégradé. Ils attendent les résultats des analyses médicales qui ont été réalisées hier», a-t-il écrit dans un post sur les réseaux sociaux.
«Rabie Al-Ablaq nous a confirmé que Mohamed Jelloul a fait un malaise dans les escaliers de la prison, ce qui a nécessité l’intervention d’un médecin», a-t-il révélé. Avant de conclure : «Ils sont 35 à souffrir. Ne nous pouvons pas rester les bras croisés. J’invite toutes les personnes raisonnables dans ce pays à intervenir.»
La direction de la prison infirme
La direction de la prison a infirmé l’information selon laquelle Rabie Al-Ablak et Mohamed Jelloul sont transférés à l’hôpital à cause de leur grève de la faim. La direction a ajouté dans un démenti que la situation de santé des deux personnes reste normale puisqu’ils sont sous un suivi médical, 24h/24 et 7j/7, de la part des médecins de l’établissement pénitentiaire. En ajoutant que le suivi est documenté par un dossier médical pour chacun d’entre eux.


...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/58291/hirak-rabie-al-ablak-mohamed-jelloul.html

Il n'y aura pas de Sommet UA-UE à Abdidjan sans la RASD (ministre des AE)

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SPS 11/10/2017 - 18:09
Alger, 11 oct 2017 (SPS) 

La République arabe sahraouie démocratique (RASD) sera présente au Sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE) prévu les 29 et 30 novembre prochain à Abidjan (Côte d’Ivoire), au même titre que tous les Etats membres de l'UA, sinon il n'y aura pas de Sommet entre l’UA et l’UE, a déclaré mercredi, à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.

"La RASD participera au prochain Sommet UA-UE, sur le même pied d'égalité avec l'ensemble des Etats membres de l'UA", a insisté M. Ould Salek dans une déclaration à l'APS en marge d'une conférence de presse qu'il a animée à Alger.
"Actuellement le Maroc, avec la complicité de la France, est en train de tout faire pour bloquer la participation de la RASD à la réunion de partenariat entre l'UA et l'UE prévu prochainement dans la capitale ivoirienne, mais ce sera un autre échec qu'il va essuyer", a-t-il prévenu.
Pour étayer ses propos, le ministre sahraoui, a cité l'échec des tentatives marocaines visant à écarter la délégation sahraouie lors du 4e Sommet UA-Monde arabe, tenu novembre 2016 à Malabo (Guinée équatoriale), du 29e Sommet de l'UA, en juillet à Addis Abeba, en Ethiopie", ou plus récemment encore lors le Sommet UA-Japon.
Invité par la presse à commenter la récente déclaration du ministre des Affaires étrangères Français, Jean-Yves Le Drian, au sujet du prochain Sommet UA-UE, qui avait dit au cours d'une conférence de presse : " Nous voulons une solution de consensus et que seuls les Etats souverains participent à cette réunion de partenariat UA-UE", le chef de la diplomatie sahraouie a souligné que "le fait d'aller dans le sens de la confusion, que le Maroc veut créer, c'est justement montrer la complicité de la France".


S'interrogeant sur le "consensus" dont parle le ministre français, M. Ould Salek a expliqué qu'"étant donné que l'UA se réunit avec l'UE c'est une décision conjointe de deux organisations", ajoutant qu'il ne s'agit pas là d'"un consensus".
Le consensus, pour M. Ould Salek, est que "les deux organisations doivent se respecter, elles sont égales, l'UE a ses membres et l'UA a les siens aussi, aucune de ces deux organisations ne doit dire à l'autre d'exclure un de ses membres".
Outre les entraves qu'elle a toujours mis et continue à mettre au niveau du Conseil de sécurité pour empêcher l'application des résolutions des Nations-Unies relatives au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, "la France exerce, à présent, des pressions sur la Côte d'Ivoire et sur les instances de l'UA afin de 'virer' une décision de l'UA qui consiste à faire respecter le droit de tous les Etats membres de l'Union africaine à participer à la réunion de partenariat", a ajouté le ministre.
"C'est la France qui fait en sorte que soit transgressée la décision de la Cour de justice de l'UE (CJUE) qui avait établi le 21 décembre 2016 que le Sahara occidental est un territoire distinct et séparé du Maroc et que, par conséquent, les dispositions liant le Maroc à l'UE en vertu d'un accord agricole ne sont pas applicable aux produits issus de ce territoire non autonome", a encore argumenté le chef de la diplomatie sahraouie.
"C'est cette même France, pays des droits de l'homme, qui s'oppose également à l'extension du mandat de la (mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) Minurso à la surveillance des droits de l'homme", a-t-il regretté.
L'UE et l' UA se sont accordées sur la relabellisation du prochain Sommet entre Européens et Africains, prévu la fin novembre prochain "sommet UE-UA".
Une importante délégation de l'UA, composée de plusieurs hauts responsables, dont le vice-président de la Commission de l'UA, Thomas Kwesi Quartey, et la présidente du Comité des représentants permanents auprès de l’UA (Corep), Sidibe Fatoumata Kaba, a séjourné du 14 au 16 septembre 2017 à Bruxelles.
Durant ce séjour, la délégation de l'UA a tenu, dans le cadre des travaux du comité conjoint chargé de préparer le 5e Sommet UE-UA, des réunions de travail avec le Groupe africain des ambassadeurs à Bruxelles et a eu des entretiens avec de hauts responsables du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), dont la Secrétaire générale du SEAE, Helga Schmid.
La délégation de l’UA a rappelé à cette occasion à la partie européenne que la question du format du prochain sommet UE-UA a été tranchée suite aux décisions adoptées par les chefs d'Etat africains, et que, par conséquent, le format de cette rencontre comprendra l'intégralité des pays représentés au sein de l'UA.
La délégation de l'UA a précisé à ce titre que des invitations pour participer audit sommet seront envoyées aux 55 Etats membres de l'UA. Les représentants du SEAE ont fait savoir à leurs interlocuteurs africains que l'UE s’en tiendra à la position exprimée par la délégation de l'UA.
Durant cette réunion ministérielle, la diplomatie marocaine avait essuyé un cuisant échec, suite à la mobilisation des pays africains, en s'efforçant d'empêcher de manière irrespectueuse et inconvenante la participation de la RASD à cette réunion, rappelle-t-on. (SPS)
020/090/700

 https://www.spsrasd.info/news/fr/articles/2017/10/.../11446.html

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